Vous m’avez aimé, ne pleurez pas. Mais contemplez la nature, les plantes, les animaux, les jardins, les forêts, les montagnes. Ainsi je serai avec vous. C’est avec ses mots que notre ami Henri Ceppi s’en est allé dimanche 8 novembre.
Pour ceux qui n’ont pas connu Henri, il faut rappeler qu’il a été l’un des meilleurs connaisseurs de la flore du Pays de Vaud et qu’il avait fait l’inventaire de toutes les espèces de la flore sauvage ou subspontanée présente à Yverdon. On regrettera longtemps Henri , mais le souvenir des enrichissantes balades faites à ses côtés adoucit notre peine. Il nous a promenés un peu partout, mais il avait aussi ses coins favoris, en particulier le Mont de Chamblon avec ses chênaies, les Rapilles de Baulmes avec leurs manciennes, la Chassagne d’Onnens avec ses orchidées, et le Vallon des Vaux avec ses fougères. Il ne se contentait pas de nous donner le nom des plantes, mais il nous montrait les caractéristiques permettant de les reconnaître, il nous faisait aussi mieux comprendre la folle aventure des plantes au cours de l’évolution.
En plus de nous parler des plantes, Henri avait également du talent pour écrire d’innombrables articles botaniques, des exposés qu’il réalisait lui-même de A à Z, depuis la recherche, la rédaction, la dactylographie, la mise en page, l’ajout d’illustrations, les photocopies et la distribution en mains propres lors des sorties du Cosny. Mais il a d’abord été membre fondateur du Cosny en 1968 et il a publié régulièrement des articles et comptes rendus dans la revue semestrielle du Cosny info. Il avait une curiosité débordante qu’il partageait avec nous, enseignant tour à tour les mystères des fleurs, des fruits, des feuilles, des bourgeons, de la chlorophylle et du nectar pour les abeilles. Il savait tout, mais sa qualité principale était la simplicité.
Maître et ami, voilà ce que Henri Ceppi a été pour nous tout au long de ces nombreuses années où il a conduit les sorties botaniques du Cosny. Un maître, car il connaissait à merveille le monde des plantes, il savait nous en parler, il les appelait toutes par leurs noms. Et un ami, car c’est ainsi qu’il nous traitait et que nous le voyions, un ami dont nous n’oublierons pas le sourire.
Au revoir, cher Henri, tu as rejoint les fleurs qui comme toi se sont fanées en cette saison. C’est la vie, un début, puis une fin et le printemps revient. Merci pour tout, Henri, tu nous manques déjà.
Tes amis du Cosny