L’anémone des bois (Anemone nemorosa 3-5), haute de 10-30 cm, possède un verticille de 3 bractées foliacées et trilobées dans le tiers sup. de la tige. Ses fleurs blanches sont parfois lavées de pourpre et possèdent de nombreuses étamines jaunes. Comme beaucoup de renonculacées, cette fleur est toxique et ne doit être amenée en cuisine.
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L’aulne blanchâtre (Alnus incana 2-4) est un arbre qu’on pourrait confondre avec l’aulne glutineux, mais les feuilles du blanchâtre sont soit sessiles soit avec des pétioles ne dépassant pas 3 mm. Les nervures latérales sont en paires de 10-15. En l’absence de feuilles, voir les cônes qui eux aussi sont soit sessiles soit avec des pédoncules ne dépassant pas 3 mm.
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L’aulne glutineux (Alnus glutinosa 2-4), qu’on appelle aussi la Verne, est un arbre atteignant 20 m de haut, dont les fruits sont des cônes ressemblant à de petites pommes de pin sur des pédoncules d’env. 1 cm. Ses feuilles suborbiculaires à bord dentelé sont obtuses ou échancrées à l’extrémité, avec 4-7 paires de nervures latérales. On pourrait le confondre avec l’aulne blanchâtre, mais les feuilles et les cônes permettent de les différencier facilement.
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Le bois gentil (Daphne mezereum 2-4) est un arbrisseau haut de 25-120 cm aux fleurs rose pourpre apparaissant avant les feuilles. Ses rameaux ne sont feuillés qu’à leur sommet. Ses baies rouge écarlate et luisantes sont très toxiques.
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La corydale creuse (Corydalis cava 3-4), haute de 15-25 cm, se voit souvent dans les haies et forêts humides. Son nom se doit à son tubercule souterrain qui est creux. Ses fleurs purpurines ou blanches en grappe terminale allongée la font reconnaître facilement.
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Le daphné lauréole (Daphne laureola 3-4) est un arbrisseau haut de 40-120 cm qui se plaît dans les sous-bois. Ses feuilles sont toutes disposées en rosette en haut d’une tige nue. Ses fleurs discrètes jaune verdâtre se trouvent à l’aisselle des feuilles sup.
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La ficaire (Ranunculus ficaria 3-4) fleurit tôt pour profiter du soleil avant la feuillaison des arbres. Elle est facile à observer grâce au jaune intense de ses pétales, aussi parce qu’elle forme de grandes colonies. Ses feuilles luisantes sont portées par un long pétiole engainant. Après la floraison, des bulbilles favorisant la reproduction végétative apparaissent à l’aisselle des feuilles ou dans l’inflorescence, puis se détachent.
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Le gui (Viscum album 3-4) est un arbrisseau toujours vert poussant sur un arbre en touffes rondes de 30-60 cm. C’est la grive draine qui, après avoir mangé ses baies blanches, favorise sa dissémination sur les hautes branches par ses excréments. Ce parasite prélève la sève montante de l’arbre mais ce sont ses propres feuilles vertes qui produisent les sucres dont il a besoin. Le gui affaiblit cependant l’arbre qui le porte et une forte infestation de gui eut provoquer la chute d’une branche.
L’ hellébore fétide (Helleborus foetidus 3-4), haute de 30-60 cm, est une plante toxique densément feuillée et munie de fleurs nombreuses, vertes et penchées, aux pétales souvent bordés de rouge.
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L’if (Taxus baccata 3-4) dépasse rarement les 15 m et, de nos jours, se voit principalement dans les parcs. Son bois résistant et souple causa sa perte, car on en fabriqua des centaines de milliers d’arcs. De plus, les paysans les abattaient pour protéger leur bétail de sa grande toxicité. La seule partie non vénéneuse de l’arbre est l’arille rouge entourant ses graines. On le reconnaît à son écorce brun rougeâtre se détachant en fines lamelles.
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La lathrée écailleuse (Lathraea squamaria 3-5), haute de 5-25 cm, est une plante qu’on ne peut confondre avec aucune autre, tant son inflorescence est spéciale : ses fleurs sont en grappe compacte, unilatérale et blanchâtre ou légèrement rosée. Les corolles ont une lèvre sup. en casque et une lèvre inf. trilobée. Cette plante sans chlorophylle ne pouvant pas pratiquer de photosynthèse, elle parasite les racines d’arbres autour d’elle pour y prélever de la sève élaborée.
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La mercuriale vivace (Mercurialis perennis 3-4), haute de 20-40 cm, est feuillée seulement dans le haut, sous les petites fleurs anodines vert-jaune en grappes allongées. Les feuilles sup., longues de 4-12 cm, sont plus grandes que les inf. Sa tige est ronde. On pourrait la confondre avec la mercuriale annuelle, mais la tige de cette dernière est quadrangulaire, et de plus elle ne pousse pas dans les forêts.
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La muscatelle (Adoxa moschatellina 3-4), haute de 5-15 cm, est une petite plante qu’on rencontre dans les sous-bois frais et les bosquets humides. Ses fleurs vert jaunâtre larges d’env. 5 mm forment une petite tête caractéristique à cinq lobes (un dirigé vers le haut et les quatre autres à angle droit).
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Le noisetier (Corylus avellana 2-4), qui peut atteindre 5 m de haut, fleurit très tôt, avant la feuillaison, par de longs chatons pendants jaunes, disposés par grappes de 2 à 5. Il possède aussi des organes femelles qui sont enclos dans de petits bourgeons d’où ne dépassent que les petits stigmates rouges. Il est surtout connu pour ses fruits, les noisettes.
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L’orme montagnard (Ulmus glabra 3) atteint 30 m et est le plus commun des trois ormes établis chez nous. Ses feuilles asymétriques à la base, mates et rugueuses sur le dessus, souvent à 2 pointes latérales en plus de l’extrémité pointue, comptent 12-20 nervures latérales de chaque côté, contre seulement 8-14 pour l’Orme champêtre dont le dessus des feuilles est brillant. Quant à l’Orme lisse beaucoup moins fréquent, ses fleurs et fruits longuement pédicellés suffisent à le différencier.
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Le pétasite blanc (Petasites albus 3-5) arbore très tôt, après la fonte des neiges, une grosse inflorescence blanche. Sa tige est assez épaisse et écailleuse. Ses feuilles n’apparaissent qu’en fin de floraison et peuvent atteindre plus de 40 c de large. Leur dessous est blanc tomenteux.
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Le populage (Caltha palustris 3-5), haut de 15-50 cm, est une plante de marécage qu’on reconnaît facilement grâce à ses belles fleurs jaune or. Ses feuilles cordées sont assez grandes. Pour se disséminer, il utilise la pluie qui entraîne ses graines dans les cours d’eau. Elles germeront ainsi dans de nouveaux sites.
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La prêle géante (Equisetum telmateia 3-5), haute de 30-120 cm, est la plus grande prêle d’Europe. Elle se plaît dans les forêts au bord des ruisseaux. Elle a la particularité d’avoir des tiges fertiles et des tiges stériles séparées, d’aspect différent. Les tiges stériles d’aspect peu coloré sortent de terre d’abord, puis les tiges stériles, plus grandes et aux longs rameaux verticillés colorés, selon les photos ci-contre. On les trouve généralement en colonies, petites ou grandes.
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La primevère acaule (Primula acaulis 3-4), haute de 5-15 cm, ne possède qu’une tige très réduite, ses pédoncules semblant relier les fleurs directement aux racines. Ses feuilles gaufrées sont atténuées en un pétiole ailé.
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La primevère élevée (Primula elatior elatior 3-5), haute de 10-20 cm, a des feuilles en rosette basale ±rétrécies en pétiole ailé. Le calice de ses fleurs est non anguleux, contrairement à celui de la Primevère officinale qui lui ressemble.
https://www.infoflora.ch/fr/flore/primula-elatior-subsp-elatior.html
La pulmonaire officinale (Pulmonaria officinalis 3-5), haute de 10-40 cm, possède des feuilles nettement maculées de taches claires. Ses feuilles n’ont pas de petits poils (<0,5 mm) comme sa cousine de Suisse, mais on y trouve quand même des poils épars longs d’env. 3 mm.
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La pulmonaire sombre (Pulmonaria obscura 3-5), haute de 10-30 cm, possède des feuilles vert sombre sans taches. Ses feuilles non plus ne possèdent pas les petits poils (<0,5 mm) de sa cousine officinale, mais bien les quelques poils épars longs d’env. 3 mm. de sa cousine de Suisse.
https://www.infoflora.ch/fr/flore/pulmonaria-obscura.html
Le saule drapé (Salix elaeagnos 3-5) est le plus souvent un arbuste, mais il peut parfois atteindre jusqu’à 16 m de haut. Ses feuilles sont très étroites, vertes dessus, grisâtres dessous, et enroulées au bord. La floraison peut parfois précéder les feuilles. Tous les saules sont dioïques, ils sont soit mâles, soit femelles, contrairement à la plupart des plantes qui sont hermaphrodites, possédant les organes mâles et femelles sur le même pied.
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Le saule marsault (Salix caprea 3-5) ne dépasse pas souvent 9 m et on ne le trouve presque qu’en bordure de chemin ou en lisière de forêt, car son bois ne présente aucun intérêt et on l’élimine des exploitations forestières. On trouve sur le même arbre des chatons mâles et femelles, les mâles étant jaunâtres et les femelles verts. Les abeilles et les bourdons y trouvent leur premier régal du printemps. Ses feuilles ovales à nervures réticulées en creux l’identifient facilement.
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Le tremble (Populus tremula 3-4) atteint 20 m de haut mais ne se rencontre que rarement dans les exploitations forestières, car son bois est inutilisable, que ce soit pour le chauffage ou la menuiserie, donc on l’abat au profit d’autres essences. Son nom est dû au pétiole de ses feuilles, qui est aplati latéralement et que le vent peut ainsi facilement agiter.
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Cette année, nous allons passer en revue uniquement la flore propre aux forêts, ou à leurs lisières. De plus, notre rubrique se limitera à la flore en fleurs au fur et à mesure des mois, à commencer par ce mois de mars.
Ce sera pour vous une occasion de vous familiariser avec la flore sylvestre dans les environs immédiats d’Yverdon-les-Bains – ou plus loin parfois.
Pierre Steiner