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Chouette de Tengmalm

Chouette de Tengmalm

 

L

a présence de la Chouette de Tengmalm comme nicheuse dans nos forêts de montagne dépend de nombreux facteurs. Parmi les facteurs déterminants, la présence de vieux hêtres pourvus de cavités est sans doute fondamentale. Pour cette petite chouette, « home is where the hole is »! La protection de ces arbres à cavités a été une de nos premières préoccupations. Par la suite, la lente diminution des effectifs nicheurs observée maintenant depuis plus de 15 ans, alors que la plupart des arbres à cavités avaient pu être maintenus, nous a interpellés. D’autres facteurs interviennent donc dans cette diminution. Parmi ceux-ci, le traitement forestier est de première importance. On a pu observer en 2015 une présence remarquable de la Chouette de Tengmalm dans les vieilles futaies de la commune de Jougne, alors que les nichoirs de la forêt de La Limasse qui la jouxte et qui représentait jusqu’à la fin des années 90 notre meilleur secteur, sont restés désespérément vides. La grande différence entre ces deux secteurs est la manière dont l’exploitation est conduite. Les forêts de France voisine sont exploitées en futaie jardinée. Cette méthode d’exploitation conserve sa structure de futaie à la forêt. L’exploitation est certes importante, mais la forêt conserve son aspect avec des arbres de tout âge dans la plupart de ses secteurs. A l’opposé, de très grands secteurs de la forêt de la Limasse ont été rajeunis de manière radicale et l’ouragan Lothar du 26 décembre avait déjà créé de très grandes trouées dans cette forêt. Ces éléments mis ensemble ont conduit à un changement radical de vastes zones de cette forêt. Elle n’a conservé sa structure de vieille futaie que sur une petite partie de sa surface, celle où on trouve encore la Chouette de Tengmalm et la Chevêchette d’Europe.

On sait que la stratification complexe des vieilles forêts est source de niches écologiques nombreuses et variées. Il y a bien sûr les arbres de 30 à 40 mètres de haut, qui fournissent un milieu de vie qui devient de plus en plus rare lorsque la forêt doit être exploitée dans un but de productivité de bois. Il y a ensuite la variété des essences, en particulier la coexistence des hêtres (sources de cavités de nidification et de faînes essentielles au développement des micromammifères), de sapins et d’épicéas, indispensables à la Chouette de Tengmalm pour ses repos diurnes et pour échapper aux prédateurs.

Quand ces forêts présentent des classes d’âge différentes et une certaine hétérogénéité spatiale, elles abritent les espèces les plus rares et les plus menacées du Haut-Jura. C’est le cas des forêts de Jougne, où niche encore le Grand Tétras, la Bécasse des bois, les chouettes de Tengmalm et chevêchette. Ce sont là les plus remarquables, mais leur présence est le signe d’une biodiversité très élevée et bien conservée grâce à une gestion forestière qui prend vraiment en compte ces éléments.

Pierre-Alain Ravussin

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Texte extrait du rapport rédigé par Pierre-Alain Ravussin et ses collègues du GOBE Groupe ornithologique de Baulmes et environs

Vous trouverez des renseignements complémentaires concernant le but de l’étude, les méthodes de travail, la capture et baguage des femelles, l’analyse des reprises de bagues et les articles publiés sur le site: www.chouette-gobe.ch

Un gros article de synthèse intitulé: Quel avenir pour la Chouette de Tengmalm Aegolius funereus dans le massif du Jura? Bilan de 30 années de suivi a paru en mars 2015 dans la revue Nos Oiseaux. Il est téléchargeable avec le lien: http://chouette- gobe.ch/fichiers/Ravussin_et_al_2015.pdf

JDB_2345

16 avril 2016 J-D Borgeaud

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