Petites questions de botanique – 3

 

Quel rapport entre les plantes et le charbon ?

  • Un rapport on ne peut plus direct, car la houille et le charbon sont simplement des restes de fougères
  • Ce sont en effet les anciennes grandes forêts de fougères (terrestres ou maritimes, elles atteignaient alors plus de dix mètres) qui ont donné naissance au charbon
  • À tel point qu’on appelle Carbonifère l’ère située entre 345 et 280 millions d’années avant J.C.
  • Les plantes ne sont donc pas seulement les premiers organismes vivants qui nous nourrissent, mais en plus, elles nous réchauffent

Qu’est-ce que le rhume des foins ?

  • Les foins, ce sont des graminées qui libèrent d’énormes quantités de pollen dans l’air lors de leur floraison
  • Le pollen est l’agent mâle des plantes à graines qui doit féconder l’ovule femelle d’une autre plante de la même espèce
  • Chez les personnes allergiques, le pollen provoque des crises d’éternuement, le nez bouché ou qui coule, les yeux rougis ou larmoyants, et des démangeaisons du palais, du nez et des oreilles
  • Bien que le pollen soit de fait inoffensif, il arrive que le système immunitaire le considère dangereux et lance des anticorps qui provoquent le rhume des foins

Pourquoi y a-t-il des saisons ?

  • Tout simplement parce que l’axe de rotation de la terre n’est pas le même que celui du soleil
  • Il y a un léger écart de 23,4 degrés entre ces deux axes
  • Cette différence fait que l’ensoleillement journalier varie dans l’année, suivant l’endroit du globe
  • Et cette différence d’ensoleillement nous fait passer du printemps à l’été, puis à l’automne et l’hiver
  • Et on recommence chaque année, puisque c’est le temps que nous mettons à tourner autour du soleil

Que sont les cotylédons ?

  • Ce sont les feuilles primordiales se développant à l’intérieur de la graine des angiospermes (les plantes à fleurs) ou des gymnospermes (les conifères)
  • Les angiospermes ont soit un cotylédon (les monocotylédones), soit deux (les dicotylédones)
  • Les gymnospermes en ont de dix à douze
  • Les feuilles des monocotylédones ont des nervures parallèles, celles des dicotylédones sont réticulées (elles vont dans tous les sens)
  • La tige des monocotylédones garde le même diamètre toute sa vie, celle des dicotylédones croît avec l’âge
  • Les graminées sont monocotylédones, mais la majorité des autres plantes sont dicotylédones

Que trouve-t-on dans une fleur ?

  • On y trouve principalement les organes qui permettent la reproduction sexuée
  • Les étamines sont les organes mâles, les pistils les organes femelles
  • Chaque étamine comprend une anthère (un petit sac qui renferme le pollen) et un filet qui la relie au pédoncule
  • Le pistil est composé d’un ovaire, qui renferme les ovules, et du stigmate qui sont reliés l’un à l’autre par un style
  • Les pétales forment la corolle
  • Les sépales verts sous les pétales forment le calice
  • La corolle, le calice, les étamines et les pistils sont tous rattachés à une base commune, le pédoncule

Le gui est-il une plante parasite ?

  • Il l’est, mais à moitié seulement
  • Mis à part ses baies blanches, on le voit vert toute l’année dans les branches
  • C’est donc qu’il possède de la chlorophylle et peut pratiquer la photosynthèse, et ainsi assurer lui-même sa croissance
  • Mais il ne possède pas de racines, sinon de simples suçoirs qui lui permettent de s’accrocher à l’arbre
  • Ces suçoirs lui permettent aussi de se brancher sur le circuit de la sève montante de l’arbre et s’approvisionner en eau et sels minéraux
  • Le gui dépend donc de l’arbre qu’il parasite, mais il meurt à la mort de celui-ci

Quelle est l’importance de la photosynthèse pour l’homme?

  • La photosynthèse végétale joue un rôle primordial dans la croissance des plantes, mais…
  • Elle est aussi vitale pour l’homme, car c’est elle, et elle seule, qui fournit au monde l’oxygène que nous respirons
  • Car avant l’ère des plantes, il n’y avait pas d’oxygène sur la Terre
  • Aimez donc les plantes : c’est grâce à elles que nous vivons

Comment le pollen voyage-t-il ?

  • Il a deux grands moyens à disposition : le vent et les insectes
  • Les plantes à fleurs font appel principalement aux insectes, tandis que les conifères préfèrent le vent
  • En allant butiner le nectar d’une plante à l’autre, les insectes ramassent involontairement du pollen et l’éparpillent sur d’autres plantes
  • Quant aux plantes qui s’en remettent au vent, elles produisent d’énormes quantités de pollen pour assurer la  fécondation
  • C’est ainsi qu’on a compté jusqu’à 30’000 grains de pollen par cm2 de sol

Principaux feuillus de la région yverdonnoise

 

  1. Fe simples opposées, entières ou dentées (5)
    1. Chèvrefeuille des haies (< 2 m, fe entières ± 4 cm, baies soudées rouges)1
    2. Cornouiller sanguin (± 4 m, rameaux pourpres en automne/hiver, fe entières ± 6 cm, baies noires)
    3. Troène (± 4 m, fe entières lancéolées coriaces ± 3-4 cm, fleurs blanches en petites panicules serrées, baies noires)
    4. Fusain d’Europe (± 3 m, 4 côtes liégeuses sur les jeunes rameaux, fe dentées ± 4 cm, fruit « bonnet d’évêque »)
    5. Viorne lantane (± 5 m, fe ovales denticulées ± 12 cm, fleurs en corymbes lrg 8-10 cm, baies rouges puis noires)
  2. Fe simples opposées, découpées (4)
    1. Erable champêtre (fe lg ± 6 cm, 3 ou 5 lobes obtus, entiers ou 1 grosse dent, samares à 180°)
    2. Erable plane (fe à 5 lobes acuminés, à sinus arrondis, samares à angle obtus)
    3. Erable des montagnes, sycomore (fe à 5 lobes à sinus profonds/étroits, samares formant angle droit
    4. Viorne obier (fe trilobées, fleurs ext. nettem’t plus grandes que les int., baies luisantes rouges)
  3. Fe simples alternes, entières ou dentées (23)
    1. Aulne blanchâtre (fe à 10-15 paires de nervures latérales, petits cônes ± sessiles)
    2. Aulne glutineux (fe à 4-7 paires de nervures latérales, petits cônes sur pédoncules ± 1 cm)
    3. Bois gentil (arbrisseau 25-120 cm feuillé seul. au sommet, baies luisantes rouge vif)
    4. Bouleau pendant (écorce blanche, rameaux retombants, chatons mâles pendants)
    5. Bourdaine (fe à 7-10 paires de nervures arquées, baies d’abord rouges, puis noires)
    6. Cerisier sauvage (écorce s’exfoliant en lanières horizontales, pétioles à 1-2 glandes rougeâtres)
    7. Charme (fe gén. asymétriques à la base, nervures latérales en creux, akènes à la base d’une bractée trilobée)
    8. Epine noire, Prunellier (arbuste très épineux, prunelles bleu noirâtre)
    9. Epine-vinette (rameaux à épines tripartites, baies allongées rouges)
    10. Hêtre (écorce grise et lisse, fe entières, akènes par 3-4 dans une cupule ligneuse)
    11. Merisier à grappes (fl à jolies grappes blanches d’abord dressées, puis pendantes)
    12. Nerprun purgatif (fe à 3-4 paires de nervures arquées, baies noires luisantes)
    13. Noisetier (chatons mâles pendants, fleurs femelles à stigmate rouge dépassant d’un bourgeon)
    14. Orme champêtre (fe asymétriques à la base, à 8-14 nervures latérales, akènes ailés)
    15. Orme montagnard, O. rude (fe rudes, svt à 2 pointes latérales, akène ailé)
    16. Peuplier noir (fe triangulaires 5-10 cm, chatons pendnts, les mâles cramoisis, les femelles vert pâle)
    17. Saule blanc (fe lancéoles effilées, velues-soyeuses dessous, poils appliqués)
    18. Saule cendré (fe à nervures saillantes dessous, à plus grande largeur dans le tiers supérieur)
    19. Saule noircissant (fe ovales à elliptiques et à pointe verte dessous)
    20. Saule pourpre, Osier rouge (fe 4-12 cm étroitem’t lancéolées)
    21. Saule marsault (fe 3-10 cm largem’t elliptiques, à pointe inclinée, nervures saillantes dessous)
    22. Tilleul à larges feuilles (fe souples atteignant 15 cm de large, poils blanchâtres aux bifurcations des nervures)
    23. Tremble (fe suborbiculaires et à pétiole aplati rendant la feuille très mobile)
  4. Fe simples alternes, découpées (5)
    1. Aubépine à un style (fe profondém’t divisées en 3-5 lobes écartés et à pétioles pubescents)
    2. Aubépine épineuse (fe à 3-5 lobes peu découpés)
    3. Chêne pédonculé (fe à pétiole court ± 5 mm et 2 oreillettes à sa base, glands nettem’t pédonculés)
    4. Chêne sessile (fe nettem’t pétiolées ± 1-2 mm, glands sessiles)
    5. Peuplier blanc (fe vert sombre dessus, blanches-tomenteuses dessous)
  5. Fe composées opposées (3)
    1. Frêne commun (fe à 4-6 paires de folioles lancéolées, akènes ailés persistant l’hiver)
    2. Sureau à grappes (fe à 1-3 paires de folioles lancéolées, baies rouge vif)
    3. Sureau noir (fe gén. à 5 folioles, baies noires)
  6. Fe composées alternes (5)
    1. Aubour commun (fe à 3 folioles, fl en longues grappes jaunes pendantes,, gousse à suture dorsale épaissie)
    2. Eglantier, Rosier des chiens (sépales rabattus, cynorrhodons ovoïdes rouges)
    3. Hippocrépide buissonnante (fe à 2-4 paires de folioles, fl jaunes par 2-3, gousses étroites et pendantes)
    4. Robinier (fe à 3-10 paires de folioles ovales, rameaux à grosses épines, fl blanches en grappes pendantes)
    5. Sorbier des oiseleurs (fe à 5-9 paires de folioles lancéolées-dentées, fruits écarlates persistant l’hiver)

Que font les racines ?

  • Elles ont deux grandes fonctions : fixer la plante dans le sol, et procurer l’eau nécessaire à sa croissance
  • Mais ce ne sont pas les racines, sinon les poils des racines qui absorbent le plus d’eau du sol
  • Chaque jour, les racines et leurs poils grandissent
  • On estime que la croissance journalière totale des racines d’une plante commune (disons le blé) peut atteindre 5 km
  • Mais celle de ses poils absorbants peut atteindre 90 km